Cucumis sativus (concombre, cornichon)
Le concombre est généralement consommé en salade, après avoir été découpé en tranches fines. Plus rarement, il est utilisé cuit. C’est un légume très aqueux, pauvre en sels minéraux mais riche en vitamines, notamment en vitamine C. Il est également utilisé en cosmétologie et en dermatologie pour la vertu qu’il a d’adoucir la peau.
Les cornichons sont confits dans le vinaigre et consommés en accompagnement, ou cuits, surtout en Europe de l’Est.
Famille des Cucurbitacées Exposition :
Type : légume Origine : Inde
Caractéristiques :
Le concombre est une plante annuelle herbacée rampante. Elle est cultivée depuis environ 3 000 avant J.-C. Sa tige, ses feuilles et ses fruits sont parsemés de poils blancs ou noirs, qui deviennent des épines chez certains cultivars. La tige anguleuse a des vrilles lui permettant de s’accrocher. Les feuilles sont grandes, vert foncé dessus, grises dessous, à cinq lobes, le bord du limbe étant denté, rêche au toucher. Les fleurs, unisexuées, sont jaunes, les mâles apparaissent les premières, les femelles ont un ovaire très apparent. Elles donnent naissance, après fécondation, à des fruits charnus verts, jaunes ou blancs, plus ou moins ornés de ponctuations ou de verrues. Ils renferment de nombreuses graines oblongues et plates.
Les concombres sont cultivés jusqu’à maturité, les cornichons, eux, sont récoltés avant développement complet.
Espèces et variétés :
On trouve plusieurs variétés de concombres en culture, et notamment des cultivars hollandais et des hybrides F1 pour les cultures de serre, dont ‘Vert long maraîcher’. Pour les cornichons, le ‘Vert petit de Paris’, vigoureux, a très bon rendement, ses fruits sont courts à épines.
Culture :
Le concombre demande une fumure organique abondante et d’une exposition ensoleillée, dans des sols se réchauffant vite et dont la température ne descend pas au-dessous de 10 °C. Il craint aussi l’humidité.
Cette plante épuise peu le sol et peut être cultivée, à la même place, tous les deux ans. On sème en mars-avril en pépinière sur couche chaude, on repique les plants en avril sur couche, puis on les met en place en plein air à la mi-mai, sous serre, à l’automne, et greffés au début de l’hiver sur Cucurbita ficifolia.
On plante les graines dans des tranchées ou par poquets de 5 ou 6 graines dans des trous de 40 cm de profondeur remplis de compost et recouvert de terre, les graines étant enterrées à 1 cm de profondeur. Les lignes sont espacées de 1,20 m, les plants étant distants de 0,50 m. On ne conserve que les deux plus beaux plants, et on les pince au-dessus des deux premières feuilles dès que la troisième est formée. Les deux pousses résultant du premier pincement sont pincées à quatre feuilles et les rameaux secondaires, à une feuille au-dessus des fruits. Le pincement augmente leur grosseur. La culture sur rames donne de bons résultats, les plants sont guidés sur des fils tendus verticalement, jusqu’à 2 m. Le plant s’y enroule et, arrivé à 2 m, continue à croître horizontalement.
La récolte va de mi-juillet aux gelées pour les semis de plein air, d’avril à mai pour les plants de serre. Sous abri, les ouvertures sont tendues de toile à moustiquaire pour empêcher l’intrusion des insectes pollinisateurs, qui déclencheraient la fécondation et la formation des fruits à graines. Les fleurs mâles sont supprimées pour les mêmes raisons.
Les cornichons, quant à eux, se prêtent bien à la conservation et on ne les pince pas. Ils sont récoltés lorsqu’ils atteignent la grosseur du petit doigt, et cueillis tous les 2 ou 3 jours, de façon à avoir un calibre régulier.
Le concombre est sensible à l’attaque de la fonte des semis, la fusariose, la nuile et l’oïdium et à des virus comme la mosaïque des concombres. Il craint aussi les pucerons, les acariens, les tétranyques et les nématodes.
Multiplication :
Par semis des graines, en poquets, et par greffage sur Cucurbita ficifolia, solution qui agrée beaucoup de maraîchers, car les individus ainsi obtenus sont résistants à la fusariose.